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Date : Week-end du 20/21 Septembre 2003

Lieu : Aven Autran (Vaucluse)

Thème : Grande Explo (descendre le plus bas !)

Encadrement : Pascal, Nicolas et Olivier

Stagiaires : Laurent, Christelle, Jean-Paul

Invités : Luc, Sylvie

 

Mercredi, Nico passe à la maison pour préparer les kits à emmener dans le vaucluse. Avec les cordes du CDS plus les siennes perso, nous comptons 8 kits après 3h de travail (sans prendre le temps de se descendre une mousse !) . Je prends les 4 premiers pour le Jeudi , il nous rejoindra le Vendredi soirs avec les 4 suivants.

Le lendemain, je rejoins Olivier (le Mc Fly de la spéléo) et Luc dit « BigJim » à Aix en Provence. Direction le non moins célèbre refuge de l’Aspa à St Christol où je retrouve un collègue du Doubs…
Petite douche et on rentre dans l’Autran aux alentours de 19h. Nous équipons jusqu’au grand méandre sans problème. Puis nous engouffrons dans ce coup de sabre long de presque 700m. Je me demandais pourquoi on l’avais surnommé « méandre des Egyptiens »… Après 2 heures d’effort et de bagarre avec mes 2 kits au cul, j’ai enfin compris !! Il suffit de regarder les hiéroglyphes des pyramides symbolisant certains dieux : de profil, une main en haut et devant, l’autre en bas et derrière…
Le méandre s’arrête brusquement au sommet d’un P103 de toute beauté ; parfaitement circulaire et d’une quinzaine de mètre de diamètre, il y a vraiment un gaz du tonnerre ! Ambiance, ambiance avec l’eau du méandre que l’on entend littéralement se pulvériser à la base du puit.
Luc commence à installer la main courante mais s’arrête ne trouvant pas les spits de tête de puits. On commence à fatiguer, il est minuit, on décide de remonter.
On équipera le grand puit Samedi avec les stagiaires. Re-méandre égyptien, toutes les sorties de puits sont pénibles et techniques…
On sortira au bout de 12h et une nuit blanche. Il fait très froid dehors, ça change de la journée ! Gros dodo au gîte.

Lever vers 15h, on va visiter Apt et son Géant Casino… Séance d’étirement dans un champ devant un magnifique couché de soleil. Puis retour à St Christol pour accueillir les stagiaires.
A 20h tout le monde est là : Nico et les 4 derniers kits, Christelle (sans Fred !), Laurent et Jean Paul (qui se révéleront être tous les 2 de fins cuisiniers !).
Le repas se fait autour de quelques bières et d’un petit rouge bien sympathiques. On essaie de trouver une solution pour le lendemain afin qu’il y est le moins d’attente possible en haut du P103. Mais la fatigue et surtout le vin ( !!?) ne nous font pas trouver de solutions pertinentes !

Samedi matin , levé à 08h00 précise (bon, 08h45 pour certains…) ; gros petit déjeuner et accueil de Sylvie dit «l’ E.T de la spéléo » (impossible à expliquer, faut la voir, enfin, faut essayer de la suivre pour pouvoir la voire !!)
Je rentre le premier. Sylvie me suit puis bientôt Nico est là aussi. On passe le méandre en à peine 1h. Derrière, c’est Mc Fly et BigGim qui guident la troupe.
J’attaque l’équipement du grand puit. 30mn plus tard et après quelques fractios bien pendulés et une douche sévère (due à l’arriver massive du second groupe dans l’amont du méandre) j’arrive en bas de ce puits majestueux.
Avec Sylvie et Nico, nous continuons vers le P40 suivant que l’on descendra d’un jet. Comme prévu nous nous arrêtons là, et commençons le repas : pic-nic campagnard pour Sylvie, sandwichs pour Nico et salade parisienne pour moi.
Le second groupe arrive tel des araignées le long de leur fil ! On se raconte la descente du P100, le passage de nœud en son milieu, le grand pendule, etc.. Puis je propose les objectifs/alternatives suivants : qui va au siphon blanc, qui descend au fond ?
Les stagiaires de l’EDS appréhendent la remontée des deux P100 et décident finalement d’aller faire la visite du siphon blanc. Les 4 autres décide d’aller au fond.

J’accompagne bien évidemment le groupe EDS. Nous remontons une galerie aux dimensions importantes puis la quittons par une escalade qui nous emmène à une petite lucarne. De là un méandre court, agréable et de toute beauté nous emmène au devant d’une voûte mouillante.
Question : est-il long ? est-il profond ? faut-il se déssaper ?
Bon, tout le monde à poil, matos sous le bras est « EN AVANT LES GRANDS !! ». J’ouvre la marche, l’eau monte en même temps que je m’abaisse. Je me retrouve cassé en 2, mon dos frotte le plafond, la manche de ma sous combine commence à flirter avec l’eau qui me glace le ventre. Et maintenant à gauche ou à droite, je vois rien, je tiens mon barda à bout de bras devant mon visage. Derrière moi ça commence à hurler !! Qui a dit que l’eau n’était pas froide ??? Encore 5m est je sens l’eau qui descend, je me déplie et j’arrive enfin au sec ! Derrière ça continue de crier puis, ça fini par se fendre la poire …
On s’égoutte, on se rhabille et nous découvrons une véritable curiosité de la nature : une galerie ocre et blanche somptueusement belle. On dirait que quelqu’un à passé un coup de rouleau blanc à mi hauteur, sur les 2 cotés de la galerie . Le spectacle est extraordinaire. Hélas trop court, nous stoppons au sommet d’un P20. Ma montre indique –370m, un record pour certains !

Retour à la salle à manger en repassant bien évidement par notre voûte toujours aussi mouillante et aussi fraîche. Nous rangeons nos kits et entamons la longue marche retour. On salue le méandre une dernière fois et sortons à 3h du matin après une explo de 16h.
Quelques bleus et quelques petites brûlures mais rien de grave. La nuit au gîte a été réparatrice. La seconde équipe ressortira quelques 8h plus tard…

Belle aventure spéléo ou la convivialité, camaraderie et bonne humeur ont toujours était de mise malgré la fatigue et la longueur de l’explo.

ICI, TOUTES LES PHOTOS...

Bravo à tous !

Pascal