Date : Dimanche 23 Janvier 2005
Lieu : Plateau de Caussols
Thème : Remontée aux bloqueurs
Encadrement : Pascal et Lolo
Stagiaires : Olivier, Nicole, Pierka (Magnan, Taupes)
Rendez-vous matinal, mais pas trop au vu des températures
polaires qui sévissent actuelement sur nos bons vieux plateaux karstiques !
Direction un arbre sur Caussols non loin de l’aven Alain.
Il y a 3 secrets pour réussir sa remontée :
-40 % sont liés au réglage du materiel (confort et rendement)
-40% sont liés à la technique (rendement et efficacité)
-20% sont liés au physique (gestion de l’effort)
Nous commençons donc par reprendre tous les réglages du baudrier
et les explications qui vont avec :
-choix du mousqueton du descendeur (autolock HMS)
-position du mousqueton de freinage (sur mousqueton du descendeur, sous le descendeur)
-position des longes du descendeur et du croll
-serrage du baudrier, du torse, des cuisses
-liaison grande longe poignée/pédale
-réglage de la longueur de la pédale ( /- came du croll en butée avec la base
de la poignée) -réglage du pantin
Après quoi nous installons 2 cordes "sans fin" pour
mettre en pratique la remontée en alternatif. C’est vrai qu’au premier abord,
la remontée en alternatif semble être facile d’exécution et peu éprouvante.
Ce n’est qu’une impression !!! Le coup à prendre est un peu long, surtout au
niveau de la dissociation et de la coordination jambe/bras. La fatigue vient
également très vite surtout au niveau des bras. Un débutant tient entre 5 et
10m ; un spéléo entraîné tient « à vide » une trentaine de mètres ; chargé en
fin de grosse explo, une dizaine de mètres maximum.
Cette technique de remontée doit donc être utilisée à bon
escient par le spéléo en fonction :
-de ses sensations physiques au moment de remonter le puits
-de la charge (kits) à remonter avec lui
-de la longueur du puits à remonter
-de la physionomie du puits (plein pot ou contre parois, ça change pas mal les
paramètres ! Plus facile contre parois !)
L’idéal étant de panacher les 2 techniques de remontée : simultanée et aternative.
Olivier, Nicole, Pierka avalerons une cinquantaine de mètre
de cordes avec plus ou moins de bonheur et de souffrance, avec des rires et
des grimaces !!! Résultats des courses, encore du boulots mais le principe est
acquis par tous ;
petit rappel technique :
-je me mets debout sur le pantin (jambe droite), le torse est desserré.
-je monte la poignée main droite en même temps que la jambe gauche (pédale)
-sans m’asseoir sur mon croll, je lève la main gauche (constamment sur la corde
au-dessus de la poignée) en même temps que la jambe droite (pantin)
-etc…
Nous ferons ensuite une séance de passage de nœud montée ,descente
et de conversions.
Voir ici les explications avec dessins:
-passage de nœud montée
-passage de nœud descente
Le froid devenant de plus en plus vif (1degrés à 16h) nous
nous dirigeons vers l’aven Alain qui mérite franchement la descente. P48 étroit
au départ puis très vite deviens vraiment volumineux. Ambiance typique du Vercors,
le froid en moins ! Tout le monde se retrouve à la base du puits ; chacun estime
le temps qu’il va mettre pour remonter, histoire d’apprendre à se connaître
et à évaluer le temps qu’on va mettre pour remonter une série de puits par exemple.
Resultats :
Nicole : 6mn50 (estimation 10mn)
Olivier : 6mn20 avec explosion du pantin à mi-puits…(estimation 7mn)
Pierka : 6mn18 (estimation 7mn30)
Loic : 3mn (estimation 3mn)
Pascal : 2mn (estimation 2mn)
Chacun avait prédit plus de temps ; sans doute le réglage
du matériel a-t-il joué pour quelque chose en plus de l’apprentissage de l’alternatif.
Tous ont commencés par l’alternatif puis sont repassés au simultanés puis ont
essayé de terminer en alternatif à nouveau; la difficulté physique intervient
à ce moment précis, lorsque l’on repasse en alternatif ; musculairement très
difficile…
Retour aux voitures sur une voie romaine entièrement verglacée.
Thé chaud et fougasse reparateurs préparés avec amour par Nicole et Pierka.
On se quitte heureux de cette journée au grand air, content d’avoir découvert
un beau puits et satisfait d’avoir échangé techniques conseils et bidouilles
!
Bref encore une bien belle sortie dans la joie et la camaraderie
de la plus pure tradition spéléo.
Pascal